Si vous cherchez une rappeuse qui fait du buzz, ou qui utilise la vulgarité pour faire des views sur YouTube, passez votre chemin. Leys est en fait tout l’inverse, adoubée par Kery James le mélancolique, l’artiste à l’image de son mentor fabrique un hip-hop sans concession. Un rap fort, intense, à l’ancienne. Des lyrics sensés, parfois violents, parfois sensibles et une culture du freestyle qui pourrait faire rougir pas mal de présupposés MC’s. Des sons et des freestyles sur le net et un premier LP pour bientôt, on l’espère.

Après avoir fait ses armes à Lyon dans la musique classique, Chilla s’est lancée dans le rap. Un rap qui lui sert très tôt de tribune pour interroger la place de la femme dans l’époque ou livrer un message intime. La voix légèrement enrouée chaloupe pour asséner des mots durs, sur un flow caractéristique. Elle oscille avec une facilité de caméléon entre le chant et le kick pur, l’introspection et le texte brutal. Sur scène, son énergie vient du cœur.

L’enfant des quartiers Nord de Marseille roule sur le rap game depuis 2 ans. Et il a pris la gouaille de son quartier pour la ramener sur scène avec lui. Membre de 13 Organisé avec la crème du rap phocéen, Soso chante sa life et son spleen, des histoires de quartier et de bicrave sur des instrus enfumées, dans des egotrips qui puent la vérité. On va tous faire partie de la « franc-manesserie ».

Qu’est-ce que l’on pourrait écrire de plus sur un groupe qui rayonne en maître sur le hip-hop hexagonal depuis 30 ans ? Peut-être faudrait-il préciser que ce titre n’est pas usurpé ? Peut-être affirmer que même si L’école du micro d’argent a bientôt 23 ans aujourd’hui, que tout est toujours aussi actuel dans les paroles des phocéens ? Intemporel, et pourtant capable de se réinventer album après album avec une plume et un œil vif sans oublier des collaborations qui font grandir le rap game un peu plus, chaque jour.

Même si PLK n’a que 24 ans, ce n’est pas exactement un newbie dans le rap jeu, biberonné à Notorious BIG et son Mo money mo problems, on peut dire que ce dernier a développé un goût pour un son de qualité. Son premier LP sorti en 2019 en est la preuve tangible puisqu’il est rapidement certifié disque d’or. Le nouvel album Enna navigue entre son dancefloor et textes plus introspectifs. PLK est selon lui-même un stakhanoviste. « C’est à force de travail et de nuit blanches qu’il s’est hissé au sommet », dit-on. PLK sort des hits et emmerde tout le monde : c’est la signature maison, et va falloir s’y faire.

Ça commence avec un son de flute à bec, façon 5ème 4 avec Monsieur Lalitte, votre professeur de musique qui n’y connaissait rien en musique électronique. Puis le beat de TR -une boîte à rythmes japonaise des années 80, un must- décolle. Ça commence à vous faire bouger la tête et le corps tout entier. 16 millions de vue plus tard sur YouYube, Vladimir Cauchemar, qui porte bien son nom avec son masque façon squeletor sur la tête, a dépoussiéré l’instrument le plus ringard de la création. Balaise !